Les déchets issus de l’industrie alimentaire peuvent parfois servir de produits de base pour la production de gaz. C’est dans ce sens qu’œuvre l’usine « Savoie Lactée » mise en place par la société Valbio. La seule condition pour que cette production de biogaz puisse se faire : avoir suffisamment de matières organiques.
Le projet « Savoie Lactée », une forme de recyclage et plus encore
Pour produire un kilo de Beaufort, il faut 10 litres de lait. A la fin du processus, ce sont 9 litres de petit lait, chargés en matières organiques, qui se perdent. Et c’est ce déchet que « Savoie Lactée » récupère pour en faire d’abord du biogaz qui sera ensuite valorisé en électricité. Cette électricité est redistribuée par EDF, et ce sont quelques 1.500 foyers qui en bénéficient.
Cette transformation est nettement plus avantageuse financièrement que la première utilisation qui était faite du petit lait (alimentation de porcs dans le Nord de la France).
Un investissement conséquent pour un profit sur le long terme
« Savoie Lactée » a vu le jour grâce à 13 millions d’euros d’investissement, issus en partie de subventions. Les 50.000 euros d'économie qu’offrent les 3 millions de kWh de production sont encore loin d’être un rendement satisfaisant. Le retour sur investissement ne se fera que dans sept ans environ, dixit le PDG de Valbio, François Decker, qui souligne que son projet a aussi été créateur d’emploi.
François Decker précise que « Savoie Lactée » a eu la chance d’être subventionnée, contrairement à un projet qui partage le même objectif, mais de moindre mesure dans le Lot-et-Garonne. Les banques sont en effet peu enclines à contribuer à ces projets visant à l’autonomie énergétique.
(photo non contractuelle)
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25/07/19