Cette situation s’explique par la précarité, et par un pouvoir d’achat réduit qui fait qu’elles n’ont plus les moyens d’utiliser le chauffage. Sont particulièrement compris dans cette frange de la population ceux qui consacrent 35 % de leurs ressources financières au loyer proprement dit. Le reste est tout juste suffisant pour les besoins alimentaires.
La privation en elle-même est due au fait que l’augmentation des loyers est nettement plus importante que celle des revenus. Les locataires se voient donc obligés, pour continuer de payer le loyer, de supprimer d’autres dépenses, entre autres le chauffage.
Ces constats ont été pris en compte dans l’adoption en juillet dernier du projet de loi sur la transition énergétique. Malheureusement, si le projet de loi a mis l’accent sur les objectifs, une rénovation énergétique des logements, surtout les plus modestes, il a omis de préciser les moyens indispensables pour les atteindre.
Le rapport de la Fondation Abbé Pierre vise à mettre en lumière ces nouvelles formes de fragilisation liées au logement, tout en incitant les pouvoirs publics à prendre les mesures qui s’imposent pour mieux les appréhender.
Prime Énergie : le plafond relevé
25/07/19